Le Monde enfin (2021)

Ce roman de Jean-Pierre Andrevon est un récit post apocalyptique.
Il se présente sous la forme de nouvelles appelées "Livres", reliées entre elles par le récit d'un vieil homme avec son cheval qui traverse une France où la faune et la flore ont reprises leurs droits.
Villes fantômes envahies par la végétation et les animaux, routes et autoroutes transformées en chemin de terre …
Le livre 1 "de longues vacances en perspectives", nous raconte le début de la pandémie et de la disparition de l'espèce humaine.
Avec les autres nouvelles nous avançons dans le temps pour découvrir la vie de quelques survivants et de leurs destins.
Celui de Laurence et de Bastien qui délivrent les animaux d'un Zoo puis qui se retrouvent en Afrique pour voir les éléphants, celui d'un pilote de NAOS (Nuclear armed orbiting satellite), celui du dernier homme dans Paris etc…
Ce roman de Jean-Pierre Andrevon est très bien écrit mais n'est pas tendre avec les humains causent de tous les maux de la planète ce qui est évidemment en partie vraie.
On sent tout de suite qu'Andrevon est un militant écologiste pur et dur et que son rêve si l'homme ne s'amende pas est un retour à une planète vierge.
Autant, si ils traitent les hommes comme des prédateurs redoutables qui méritent leurs sorts, autant il nous dépeint des survivants très attachants.
Le seul bémol que je mettrai est que contrairement à d'autres grands recueils de nouvelles rassemblés en roman tel "Demain les chiens" de Clifford D Simak, les "Livres" sont parfois un peu inégaux.
Un exemple, le livre 4 "Une orange bleue vue d'en haut" qui commence formidablement bien, se termine dans une sorte de délire qui fait remplissage et devient à mon goût pénible à lire.
Pour résumer, "Le monde enfin" est un très bon roman de SF apocalyptique, mais il lui manque un petit quelque chose pour en faire un chef d'œuvre.
Ce livre met souvent mal à l'aise mais à le grand mérite de nous faire réfléchir.
Adanson Marco.


4/5