Les Schtroumpfs Lombard - tome 38 - Les Schtroumpfs et le vol des cigognes (2020)

    Renouer avec l'univers des Schtroumpfs est toujours merveilleux dans plus d'un sens du terme même lorsque l'aventure se situe comme c'est le cas ici au premier degré (sauf à imaginer quelque énième métaphore cette fois portée par les cigognes noires ou le portrait à peine esquissé de la crédulité). Pourtant un instant on se prend à penser que le récit va s'orienter vers le procès de notre attitude à l'égard des animaux, domestiqués, cloitrés, attachés, vers une dénonciation de la chasse (pour mémoire : animaux que l'on tue par plaisir, habitude, tradition, autres cas, minoritairement par nécessité, prétendant par ailleurs les aimer, leur concéder des sentiments), voire vers celle des carnassiers humains, éleveurs, engraisseurs, affamés de tout poil, souvent amis, voisins, parents et pourtant nécrophages et peu importe la façon de les nommer, gourmands d'animaux morts, cannibales virtuels, avaleurs de cadavres, omnivores autoproclamés ou simplement gentils sauvages. Le Pays Maudit se prêterait idéalement à ces mises en lumière mais l'album reste délicieux pour qui a dépassé depuis longtemps la critique, l'exigence et l'attente pour pleinement se satisfaire d'une simple et nouvelle fenêtre ouverte sur l'univers aimé.
  
    A noter que le livre n'est pas broché comme décrit (i.e. à couverture souple) mais bien relié (cartonné) à l'image des autres tomes ; il s'agit là d'une erreur de référencement du site, erreur qui court sur quelques autres albums.


5/5