Le voyage de Haviland Tuf (2020)

Un court roman qui ne se prend jamais complètement au sérieux. L'histoire et les situation sont amusantes, et même si l'histoire est bien construite, elle a toujours un côté et un ton ironique...

Au début du livre, Haviland Tuff est un modeste commerçant interstellaire, très malin mais un peu terne, dont les côtés pédant et scrupuleusement honnête expliquent qu'il ne s'est jamais enrichi.

Le voila embauché (comme pigeon) par un groupe de chasseurs de primes, d'assassins, de contrebandiers et autres bandits, pour tenter de récupérer une épave d'une valeur incroyable: un "Vaisseau à Germes", un vaisseau de guerre long de plusieurs dizaines de km, datant d'il y a 1000 ans, plein de technologie oubliée depuis, plein d'armes secrètes qui en font aisément le vaisseau le plus précieux, le plus recherché et les plus dangereux de la galaxie.

Chacun des malfrats de l'équipage prévoit bien sûr de se débarrasser de tous ses concurrents aussitôt qu'il aura mis la main sur le vaisseau, chacun voulant garder ce prodigieux butin pour lui tout seul. Mais Tuf est le plus malin, et tandis que ses concurrents s'entretuent, il s'arrange toujours et se retrouve finalement seul maître à bord du vaisseau le plus puissant de la galaxie, avec ses chats.

Il décide d'utiliser son vaisseau dans un but pacifique et de devenir un "ingénieur écologue". Il va tenter d'ajuster l'écologie des planètes qui en ont besoin pour faciliter la vie des gens (et souvent en dépit de l'imbécillité humaine, des mesquines petites tentatives de tirer la couverture à soi et des manoeuvres bassement politiciennes qui lui mettent souvent des bâtons dans les roues).

La suite est construite comme une série de nouvelles, à chaque fois, Tuff arrive avec son vaisseau sur une nouvelle planète qui a un problème, les convainc d'accepter son aide (plus ou moins difficilement), découvre quelques surprises, met en place un plan d'action, et règle leur problème, avant de finalement repartir, alors que le gouvernement local essaie de (a) ne pas lui payer son intervention et (b) de lui piquer son vaisseau...

Le roman est sympathique, amusant, facile à lire et divertissant.

Comme toujours avec Martin, ça n'est que du bon. A lire quand on est d'humeur pour un texte léger et divertissant...


5/5