Le Prieuré de l'Oranger (2019)

Tout d’abord j’ai été attiré par cette magnifique couverture e livre. La couleur est super jolie et fait référence à l’oranger. Les écailles du dragon ou wyrms (comme ils sont appelés dans le livre) sont en reliefs et surbrillance. La tour que l’on aperçoit sur la couverture fait référence au palais d’Ascalon ou vit la reine Sabran Berethnet.
Dans les premières pages du livre nous avons une carte qui nous permet de comprendre la composition de cet univers très bien décrit et les différents royaumes le composant.
L’histoire est écrite par chapitre relatant ce qui se passe dans les différents royaumes en fonction du lieu où l’on se trouve (Nord, Sud, Est, Ouest). Plusieurs personnages et point de vue sont mis en avant dans chacun de ses chapitres. La plume de l'autrice fait que le titre se lit bien. Les chapitres sont assez courts et s'enchainent rapidement. Le livre est dense, il y a beaucoup d'informations à digérer, et beaucoup de trames scénaristiques à suivre.
L’histoire se déroulant dans un monde coupé en deux (voire plus, on le verra ensuite) autour de la question de la vénération ou non des dragons, le tout autour d'une légende de grands personnages les ayant affrontés. On s'y retrouve bien des siècles après la dernière grande bataille alors que le plus terrible d'entre eux semble se réveiller. On y suit d'un côté la Reine Sabran dont le règne est perturbé par de multiples complots et de l'autre Tané, une jeune dragonnière en devenir qui tente de gravir les échelons malgré ses origines modestes. Une grosse partie du bouquin se passera aux côtés d'Ead, à la cour de la reine Sabran. La jeune femme va devoir éclaircir quelques complots, protéger la reine tout en voyant le monde partir en vrille depuis son château.
Personnellement j’aurai souhaité avoir plus d’informations sur cette dernière grande bataille et sur les personnages du passé. J'ai aimé les quelques moments où on a entraperçu les dragons et où ils ont agi même si je trouve qu’il n’y en a pas assez à mon goût. Quant à la bataille finale je trouve à mon goût qu’elle est trop peu développée, j’aurai souhaité quelque chose de plus « grandiose ».
La force du roman est cette panoplies de personnages fouillés et attachants. On prend plaisir a voir évoluer leurs caractères, leurs interactions sont crédibles et touchantes. On comprend chaque points de vue et leurs oppositions même si au final ils ont un but communs.
Ce que j’ai adoré par-dessus tout c’est le côté féministe de ce bouquin. C’est un portraits de plusieurs femmes fortes qui ont la pression de la société sur leurs épaules, qui doivent diriger et sauver le monde.


4/5