La terre du bout du monde - Tome 1 (2012)

Ce premier volet de la trilogie nous emmène vers cette époque difficile de la colonisation de l'Australie par les Anglais.
Forcément, ce n'est guère une époque glorieuse (moralement parlant) mais c'est avant tout une colonisation pénitentiaire : sont envoyés les prisonniers, les prisonnières (la plupart étant des prostituées) ainsi que des militaires pour encadrer ces exilés, de même que quelques pasteurs et leur famille.
Au terme de leur peine, les condamnés se verront attribuer une terre.
On assiste ainsi à la naissance de Sydney entre autres.
Les colonies se sont toujours faites au détriment des autochtones.
Et là encore nombreux sont les conflits avec les indigènes, nommés à tort aborigènes (sans racine; l'appellation arborigène est une erreur ) alors qu'ils représentent une des populations les plus anciennes avec leur propre culture.
L'installation des blancs entraine la destruction de leurs sites sacrés, tout en les repoussant avec violence vers l'intérieur des terres, ou en les tuant. Les européens apportent de plus des maladies qui éradiquent une grande partie de cette population autochtone.
Cela se produit également à Tahiti.
L'auteur ne nous épargne pas les détails les plus sordides.
C'est dans ce climat social particulier que nous faisons connaissance avec des colons, dont notre héroïne, Susan. Nous rencontrons aussi des explorateurs, comme Jonathan son premier amour et avec quelques familles locales, à Tahiti et en Australie.
Les destins se croisent, jetant les bases d'un "monde" nouveau.

Si l'on a pu reprocher à cette auteure de trop faire dans la romance, là pas de souci, c'est sans concession.
De même, elle passe clairement d'un endroit à l'autre en indiquant en titre de paragraphe le lieu et l'année. On y gagne en clarté.
J'attaque le second volet avec curiosité.

5/5