Poly (2020)

Été 1964, Cécile quitte Paris avec sa mère pour le Gard suite au divorce de ses parents. Triste et en colère, elle ignore encore qu'elle va bientôt trouver en Pony, le poney martyr d'un cirque, le meilleur des confidents et des complices...

Avec Cécile, nous nous rapprochons d'une histoire merveilleuse, risquée et pleine de charme. On la suit avec émotion dans le chamboulement familial qui la heurte et la rattrape.

On vit la douleur qu'elle éprouve à son déménagement. Sa peine est entière, sincère. Cette petite fille de dix ans à peine, vit encore beaucoup dans son petit monde intérieur. On est touché par la sensibilité pour le monde animal, qu'elle exprime avec de belles attentions. La rencontre avec Poly est tendre, timide, mais on sent tout de suite qu'il va se passer quelque chose de rare et de magique. Elle imagine pour tous les deux, une escapade aussi inoubliable que fantastique. Les paysages sont à l'échelle de ce duo, démesurés, prégnants. On se laisse chahuter par les péripéties, le danger. On aime leur connexion évidente quand l'animal et l'enfant avancent ensemble et se font confiance.

L'écriture est fluide, toute simple pour décrire des liens d'amour et de bienveillance. L'animal y est bien décrit comme un être intelligent et sentient. On dénonce ainsi la propriété et les actes de cruauté avec une infinie pertinence. La fugue est aussi fabuleuse que fiévreuse, jalonnée d'épreuves mouvementées.
Un parcours courageux de tous les instants qui verront les efforts et la persévérance de nos deux héros, récompensés.

5/5