Loving Memory (2020)

Cette histoire m'a saisie comme un tsunami, dès les premiers mots de Simon, et emportée avec une force rarement éprouvée, dans un récit où deux histoires - celles de Simon et de Romuald- s'entremêlent dans une intrigue en forme de toile d'araignée fascinante.
Simon est un personnage PASSIONNANT, hors du temps, hors de la vie, toujours dans son imaginaire, un surdoué dont le cerveau ne se débranche jamais et qui surfe sur des dimensions inaccessibles aux autres. Sa vie s'est littéralement immobilisée le jour où il perd « son astre brillant et joyeux », son frère Léo, son autre moitié, si différent de lui mais son complément indispensable pour lui qui ne se sent bien que dans l'obscurité. Alors quand le « soleil » disparaît et qu'il n'éclaire plus « l'obscurité », la vie perd son sens et survivre devient un combat permanent.
J'avais déjà découvert Romuald dans « Jonah's words », et je me réjouissais à l'idée de connaître son histoire, mais le redécouvrir à travers les yeux fascinés de Simon est tout simplement magique, dans une rencontre fugitive devenue instant inoubliable et d'une beauté à couper le souffle.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Romuald, avec son sens des réalités, et ses années de rêves brisés et de désillusions en tous genre derrière lui. Exit le côté dilettante et cool que je lui avais prêté dans le passé, son courage et sa détermination pour s'en sortir m'a interpellée.
J'ai adoré ce livre. Pour moi c'est une ode à l'amour dans toute ses définitions : amour fraternel d'abord, mais aussi amour de la vie, et AMOUR tout court, celui qui fait qu'un « cœur retrouve sa mélodie ».