Mille femmes blanches (ROMANS t. 1) (2011)

Auteur:Jim FERGUS
Editeur: Cherche Midi (13 octobre 2011)
Pages: 413 pages
Format: ePUB, PDF, Doc, TXT, MP3, KINDLE, FB2
Langue: Français
Descriptions de livres
NOUVELLE ÉDITION DE L'UN DES PLUS GRANDS BEST SELLERS DE LA DERNIERE DECENNIE
En 1875, un chef cheyenne demanda au président Grant de lui faire présent de 1000 femmes blanches à marier à 1000 de ses guerriers afin de favoriser l'intégration.
Prenant pour point de départ ce fait historique, Jim Fergus retrace à travers les carnets intimes d'une de ceS femmes blanches, May Dodd, les aventures dans les terres sauvages de l'Ouest de ces femmes recrutées pour la plupart dans les prisons ou les asiles psychiatriques.
C'est à la fois un magnifique portrait de femme qu'il nous offre ainsi, un chant d'amour pour le peuple indien, et une condamnation sans appel de la politique indienne du gouvernement américain d'alors.
Cette épopée fabuleusement romanesque, qui s'inscrit dans la grande tradition de la saga de l'Ouest américain, a été un événement lors de sa publication aux États-Unis. Elle a été encensée par les plus grands écrivains américains. Les droits de ce livre ont été achetés par Hollywood.
À sa parution en 2000, Mille Femmes blanches a inauguré la littérature étrangère au cherche midi.


Commentaires

Mille femmes blanches/Jim Fergus
En 1874, le président des Etats-Unis Hiram Ulysses Grant (1822-1885) accepte l’idée incroyable du chef cheyenne Little Wolf pour qu’un armistice puisse s’établir et mettre un terme aux massacres de part et d’autres : il consent à offrir mille femmes blanches contre mille chevaux et bisons pour favoriser l’intégration du peuple indien en leur apprenant les us et coutumes du monde civilisé. Certaines femmes sont volontaires libres, d’autres volontaires venant des pénitenciers ou d’asiles d’aliénés. Parmi ces dernières, May Dodd, mère de deux enfants, qui n’est pas folle du tout mais qui a été confiée à la psychiatrie par sa famille pour se débarrasser d’elle, accusée de perversion morale et de débauche sexuelle, nous raconte dans son journal tenu quotidiennement son aventure, ce départ dans la crainte vers un avenir improbable avec l’inconnu pour seul horizon. Elle écrit au moment du grand départ sous les ordres du Capitaine Bourke : « Il est tout de même franchement ironique de remarquer que pour échapper à l’asile, je me trouve embarquée dans l’entreprise la plus folle de ma vie !... Mais me voici de nouveau libre, de corps et d’esprit, ou du moins autant qu’on peut l’être lorsqu’on vient d’acheter sa liberté au prix de son ventre…Je suis peut-être naïve d’espérer que l’on puisse nous accorder quelque respect, puisque nous sommes les volontaires d’une expérience notable tant du point de vue social que politique…Franchement, vu la façon dont j’ai été traitée par les gens dits civilisés, il me tarde finalement d’aller vivre chez les sauvages. »
L’installation au sein de la tribu se fait de la meilleure des façons encore que maintes surprises parfois cocasses attendent le premier groupe d’une quarantaine de femmes dont fait partie May. Chacune découvre avec appréhension son chacun. Ne parlant pas la même langue toute conversation se fait dans un premier temps par signes et par gestes. La nuit de noces se passe dans une sorte de rêve et le voyage de noces de façon assez étrange. May écrit : « Contre toute attente, je me trouvai envahie d’un puissant sentiment de paix et de satisfaction…Oui, malgré son étrangeté sauvage et ses difficultés, notre nouveau monde me semblait d’une douceur indicible ; je m’émerveillais de la perfection et de l’ingéniosité avec lesquelles les natifs avaient embrassé la terre, avaient trouvé leur place dans cette nature ; tout comme l’herbe du printemps, ils me semblaient appartenir à la prairie, à ce paysage. » Peu à peu les femmes blanches commencent à comprendre que le monde des sauvages est doté d’une matérialité à part, tout à fait inaccessible et étrangère à leurs propres critères. May devient une véritable squaw, aime son mari Little Wolf et prend soin de son tipi.
Mais l’Homme Blanc a semé le poison et le whiskey fait son apparition qui va rendre fou les plus faibles. Les scènes d’orgies violentes se répandent et se répètent. Les femmes blanches tremblent et ne voient pas dans quelle mesure leur présence pourra faire évoluer les Cheyennes : « Je dois avouer qu’en dehors des grossesses que nous leur avons promises—promesse tenue—nos efforts entrepris dans le but d’enseigner aux sauvages les bénéfices de notre civilisation ne semblent guère couronnés de succès. » En fait il apparaît clairement à May que le contact de la civilisation blanche n’a réellement apporté à ces pauvres âmes que la ruine et le désespoir. Ce programme d’assimilation lui apparaît comme immoral et méprisable.
Survient la découverte de l’or et la ruée célèbre qui s’en suit avec comme corollaire le projet de mise en réserves des Indiens et le « rachat » de leurs terres aurifères. Les Cheyennes accepteront-ils un tel marché de dupes ? Le 1er mars 1876, c’est l’embrasement final, un massacre…
Dans cette magnifique et puissante épopée hautement romanesque, Jim Fergus a pris pour point de départ un fait historique pour tout à la fois brosser un très beau portrait d’une femme étonnante et remarquable, entonner un chant d’amour pour le peuple indien et condamner la politique indienne du gouvernement américain de l’époque.


5/5

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