K.-O. Tome 1 (2017)

Premier tome d’une tétralogie, ce roman est un régal de lecture.
Le sujet est certes difficile (les violences et discriminations faites aux femmes), mais Adriana Kritter le traite à sa façon et avec son arme favorite : l’humour. Non pas un humour gras et lourd, mais un humour fin, distillé à la perfection.
Si Sydney combat sans relâche les clichés dont sont victimes les femmes, elle verra aussi que, en se faisant passer pour un garçon, elle ne pourra s’empêcher d’avoir des clichés vis-à-vis de la gent masculine : si je veux être crédible en garçon, il faut que je m’assoie ainsi, que j’aie telle démarche, que je m’intéresse aux voitures, que j’aie telle façon de penser, etc.
Et comme elle fréquente un club de boxe, l’immersion sera d’autant plus contrastée et donnera lieu à des scènes savoureuses !
Ainsi qu’il est dit à un moment dans le livre : « Et si finalement les clichés n’étaient qu’un reflet de la réalité ? » et quand ils ne tournent pas à la caricature, ils permettent, d’une certaine façon, de mieux connaître le sexe opposé.
Adriana nous fait surtout prendre conscience qu’il y a une chose qui est pire que les clichés, ce sont les préjugés.
On l’a compris, tout est affaire de dosage, de recul et de sens critique, et c’est ce qui caractérise, si on y ajoute l’humour, l’approche d’Adriana.

En bref, un livre qui fait du bien et dont je vais m’empresser de lire la suite !

5/5