Le Retour du Templier (2022)

L'Ordre du Temple n'a que trois ans d'âge, en cette année 1130, lorsqu'à Jérusalem le tout jeune Robert d'Arbéron s'engage à le servir. Il est plein de foi et de courage ; il se donne sans réserve à sa nouvelle vie.

C'est le Temple à ses débuts, sévère, intègre, constitué d'hommes d'un dévouement austère et entier. Dans la Palestine brûlante, ils se vouent à leur mission de protection des pèlerins en sacrifiant tout d'eux-mêmes. Parmi eux, comme eux, frère Robert se consacre des années durant à cette existence dure et exaltante.

Et puis, un jour, une lettre arrive : son père vieillissant l'appelle à l'aide, le frère aîné de Robert s'est tué. La mort dans l'âme, Robert sollicite son congé. Est-ce un départ définitif ? Il espère que non. L'Ordre du Temple promet de le reprendre s'il revient...

Voici Robert en Combraille, de retour dans le fief familial où, en effet, la situation réclame une action énergique. Ce n'est pas un problème pour l'ancien Templier, il a connu tellement pire en Terre Sainte, mais le retour à la vie laïque lui cause un profond malaise. Dix années durant, toute sa vie d'adulte, il a été moine ; il a appartenu au Temple : un engagement exigeant, sans lequel il ne sait plus lui-même ce qu'il est.

Cependant, ni la foi ni le courage qui étaient les siens quand il était Templier ne l'ont abandonné : alors il se met à l'œuvre, de son mieux. Et tout en besognant, aux prises avec les événements présents comme avec les souvenirs du passé, il s'efforce de démêler ce qu'il est, ce que Dieu attend de lui, si son avenir est en Auvergne ou en Terre Sainte, s'il est encore moine-chevalier ou s'il doit cesser de l'être, où est son devoir.

Peut-être la réponse est-elle dans le cri aigu d'un oiseau de proie, ou dans le regard bleu d'une jeune fille.
Peut-être est-elle dans la couleur rouge du sang qui un jour coule sur la terre de Combraille.
Ou peut-être est-elle dans le souvenir brûlant de la route qui longe la mer bleu sombre, là-bas, entre Césarée et Caifa...

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