L'Art de la guerre (2010)

Que sait-on de Sun Tzu quand on n'en sait rien ? On sait que son Art de la guerre recommandait de préparer la phase d'engagement par toute sorte d'opérations visant à désorganiser, isoler et démotiver l'ennemi. L'engagement - l'activation de la force armée - doit être bref, décisif et idéalement minimal. Il consiste à donner le coup de grâce à un ennemi préalablement affaibli.
Mais en quoi consiste "l'art" d'une telle guerre ? Nulle description, nulle analyse de batailles dans le traité de Sun Tzu, qui se préoccupe exclusivement de ce qui constitue l'amont de l'engagement : analyse des situations, pré-positionnement des forces, manoeuvre de tromperie, décodage de la stratégie adverse, conduite du moral des troupes, etc. Et c'est pourquoi un tel traité polémologique nous intéresse encore aujourd'hui, car si les formes de guerres, d'armes et d'équipements ont évolué depuis vingt-cinq siècles, les grands principes de sa préparation de l'engagement ont gardé leur pertinence.
Ces principes-là se retrouvent d'ailleurs dans des domaines bien différents de celui de la guerre. Aussi la réflexion de Sun Tzu continue-t-elle à alimenter des domaines aussi divers que l'entraînement des sportifs professionnels, le management des hommes, la stratégie d'entreprise (étude des domaines d'activité stratégique), le marketing stratégique, etc.


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